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Collecte d'organismes par l'équipe pélagique plancton-necton

Le plancton marin est l'ensemble des organismes pélagiques (dans la colonne d'eau) ne pouvant pas ou très difficilement se déplacer activement. Les organismes de la colonne d'eau pouvant nager appartiennent au necton.

On parle de zooplancton pour le plancton animal et de phytoplancton pour le plancton végétal.

Le matériel utilisé

L'équipe spécialisée dans le plancton utilise plusieurs types de filets afin de couvrir toutes les tranches d'eau et de capturer toutes les tailles d'organismes.

Le filet bongo est un double filet utilisé aussi bien en horizontal à petite vitesse (photo bongo 01, 02, 03) qu'en vertical avec le bateau à l'arrêt (photo vertical 01, 02, 03). Les mailles sont de 63µm, 200µm, 300µm et 500µm. Un micromètre ou micron est un millième de millimètre soit 10-6 m. Pour le filet vertical, la maille utilisée est de 63µm.

Le filet à neuston est un filet de surface (photo neuston 01, 02, 03), sa maille est de 900µm (environ un millimètre). Le neuston regroupe l'ensemble des organismes dont la physiologie nécessite l'interface eau-air. Ce filet est traîné pendant 10mn à petite vitesse.

Le chalut mésopélagique ou filet IKMT (Isaacs-Kidd Mid water Trawl) est le plus grands des engins utilisés par l'équipe, sa maille est de 4 mm (photo mésopélagique 01, 02 ,03). La profondeur d'utilisation va dépendre des résultats du sondeur acoustique (détection de la biomasse dans les tranches d'eau). Par exemple, le 11 mai, le chalut mésopélagique a été traîné à -450m pendant 40mn.

Pour immerger les filets, l'équipe choisit une radiale et réalise 3 stations. Les opérations ont lieu de jour comme de nuit.

La collecte

Dès le retour à bord, Delphine THIBAULT récupère le contenu des collecteurs du chalut mésopélagique, du bongo horizontal, du filet à neuston (photo mésopélagique 04, 05 ; bongo 04, 05, neuston 04).

Zo RASOLOARIJAO récupère lui le contenu du collecteur du filet vertical (vertical 04). A chaque fois un rinçage minutieux à l'eau de mer est réalisé pour ne pas laisser le moindre organisme dans le collecteur.

La récolte est ensuite pesée à la balance de précision. On voit Delphine et Bradley BLOWS passer le contenu du collecteur à la passoire pour ne garder que les organismes (photo collecte 01, 02, 03) et Jean François TERNON à la balance (photo collecte 04).

Ensuite, Delphine, Zo, Bradley souvent aidés par le reste de l'équipe (photo collecte 05, 06, 07, 08, 09, 11) vont séparer à vue la collecte en grands groupes taxonomiques (poissons, crustacés, mollusques, etc.…). Ces termes sont connus de tous mais d'un point de vue plus rigoureux, les noms à utiliser sont Actinoptérygiens pour les poissons, Malacostracés pour les crustacés. Le phytoplancton (plancton végétal) est généralement trop petit pour être visible à l'oeil nu.

Parmi les spécimens d'animaux photographiés, on reconnaît les poissons hachette (famille STERNOPTYCHIDAE) (photo collecte 18, 19), un poisson dragon (famille STOMIIDAE) (photo 20), des poissons lanternes (famille MYCTOPHIDAE), des crevettes, des larves de crabe et de langoustes (photos 12, 13, 15, 21). Une de ces larves a fortement inspiré le monstre de la saga « alien » au cinéma. Il y a également des « gluants » comme les salpes (embranchement des Cordés) solitaire ou en colonie. Certains scientifiques pensent que ces colonies sont en fait un seul organisme car chaque élément s'est spécialisé et assure une fonction d'un ensemble (digestion ou reproduction par exemple) (photo 10, 11, 22, 23).

Après le tri, les organismes sont mis en sachet et congelés ou placés dans le formol. Une partie servira à la taxonomie (identification des espèces) et servira à faire un bestiaire planctonique du Mont Walters.

Une autre partie servira à calculer les biovolumes et les biomasses planctoniques qui, corrélés à d' autres mesures, permettront de mesurer la productivité (production primaire par volume d'eau) et d'évaluer le fonctionnement de l'écosystème océanique du Mont Walters. La production primaire est la production de matière organique par photosynthèse.

Le plancton océanique est la base de tous les réseaux trophiques (relations alimentaires entre les organismes) des océans. Si sa productivité est faible, la biodiversité de l'écosystème risque de l'être aussi.

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