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OPERATION - Déploiement du glider

Le SeaExplorer est un planeur sous-marin (glider en anglais) qui effectue des mouvements de montée-descente (des yo, dans le jargon spécialiste) dans la masse d’eau afin de collecter différents types de données.

C’est un engin semi-autonome qui est capable de se déplacer horizontalement et de garder un cap afin d’explorer le plateau autour de la partie sommitale du mont. A chaque remontée en surface, le SeaExplorer rentre en connexion satellite (connexion Iridium) avec son pilote basé à Meyreuil (Société ALSEAMAR, sud de la France) afin de lui transmettre ses coordonnées de navigation ainsi que des données de différents capteurs (profil de plongée, température, pression etc.). En retour, celui-ci est en charge de contrôler le bon fonctionnement de l’appareil et peut également modifier les trajectoires du glider.

Le système de propulsion du SeaExplorer n’est pas banal, car il utilise le principe de la poussée d’Archimède où les matériaux qui possède une densité supérieure à celle de l’eau coulent, et que ceux qui possèdent une densité inférieure flottent.

Le SeaExplorer lui, est capable de changer sa densité en utilisant une vessie externe contenant de l’huile (liquide à la densité inférieure de l’eau de mer), qu’il remplit ou vide, selon s’y il a besoin de monter ou de descendre. Une fois son ballast géré, il ne lui reste plus qu’à gérer son inclinaison et effectuer sa première descente. Il utilisera la vitesse de descente pour s’orienter et suivre une trajectoire préalablement définie.

Son système de déplacement non motorisé lui permet de rester en mer pendant de longues périodes de temps et ainsi d’acquérir un maximum de données. Il est équipé d’un hydrophone (enregistrement des sons sous-marins dont les vocalises de mammifères marins présents dans la zone) et d’une sonde CTD échantillonnant salinité, température et profondeur de façon continue. Il effectuera durant sa mission des plongées régulières à 700 mètres de profondeur.

La mise à l’eau du glider a été effectuée le lundi 1er mai à partir d’un zodiac et il restera collecter des données de façon indépendante et en parallèle des opérations menées à bord du Marion Dufresne pendant toute la durée de la mission (environ 12 jours). Cette opération était coordonnée par Adrien et par l’équipe pélagique en liaison satellite avec le pilote. Sa récupération est prévue juste avant le départ de la zone du mont Walters selon les conditions météorologiques.

Les données acoustiques acquises à partir de cet engin sophistiqué permettront notamment aux scientifiques de détecter et d’identifier les différentes espèces de mammifères marins qui peuvent être présents dans la zone (baleines bleues pygmées, baleines bleues antarctiques, rorqual communs, baleines à bosse, dauphins et cachalots). La propagation acoustique étant plus rapide et aisée dans l’eau que dans l’air, la détection de ces espèces se fait donc à une distance plus importante par rapport à une observation visuelle.

La présence d’une CTD servira à calculer les profils de célérité du son dans l’eau en fonction de la profondeur d’échantillonnage. Les sons reçus par l’hydrophone du glider seront également à mettre en relation avec les éventuelles observations effectuées par l’équipe d’observatrices de la mégafaune marine, Hélène et Anjara.

Avec le soutien de la fondation TOTAL :

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