Transit vers le Walters Shoal!
Nous avons quitté le port d'attache du Marion Dufresne, le Grand Port Maritime de la Réunion, mardi 25 avril 2017 à 13h. C'est l'étape de transit... Dans chaque expédition, cette étape est celle de la préparation et de l'attente impatiente de l'arrivée sur site. Pour l'expédition Walters Shoal, ce transit va durer 3 jours et demi. C'est le moment où la plupart des opérations se préparent et où tout s'organise.
Parce qu'à bord, c'est la sécurité avant tout, la CMA CGM (armateur du Marion Dufresne) nous fait un topo sur les règles à observer pour que tout se passe bien, suivi d'un exercice d'abandon du navire le jour suivant.
Plusieurs meetings se succèdent en présence d'Hélène Leau (responsable des opérations scientifiques pour l'IPEV) et du commandant du navire, afin de caler les opérations scientifiques à venir.
Coté plongée, Line Legall prépare les équipements avec les plongeurs. Les bouteilles 10, 12, 15, et 18L sont remplies à l'air (21% O2). Elles seront utilisées par les plongeurs eux-mêmes, mais aussi pour l'aspirateur sous-marins servant à une partie de l'échantillonnage du benthos. Les autres bouteilles, plus petites (3 et 6L), sont enrichies à l'oxgène pour les palliers de décompression (Nitrox). A l'arrière du navire, le “Diodon” (Fun Yak) est prêt à emmener les plongeurs.
Notre "médecin hyperbar", Antoine, est prêt lui aussi; tout comme le caisson de décompression!
Sur le pont supérieur Jean-Francois Barazer grée les engins de pêche, et pratique la couture avec l'aide d'Alice Leblond et Jhen-Nien Chen.... ce qui s'appelle en réalité faire du ramendage. Ils contrôlent et réparent les filets des engins qui seront immergés pour l'échantillonnage benthique (filets de dragues et du chalut à perche (4m50).
La sonde CTD (Conductivity, Temperature, and Depth) est bichonnée par Nicolas Le Viviant. Il y installe, entre autre, l'altimètre et le fluorimètre.
Adrien Berne fait quelques test sur le glider (simulation de montées et de desecntes entre la surface et 30m de profondeur). Cet engin piloté à distance (depuis Toulon) et surmonté d'un hydrophone, servira à l'acoustique passive.
L'équipe “benthique” est elle aussi pratiquement prête pour le tri des échantillons, les prises de photos et la classification des taxons... Elle attend une météo plus clémente, une houle qui diminue pour installer les loupes binoculaires sur les paillasses du labo. Précaution oblige!
La prudence est également de mise pour l'équipe “pélagique” qui doit encore préparer les filets à plancton (verticaux et obliques). Le container renfermant l'équipement doit être descendu du pont supérieur. Cependant, la manipulation est reportée en raison de la trop forte houle.
Tandis que les ajustements se poursuivent, une opération est en cours. Nos observatrices de la mégafaune marine prospectent depuis hier, du lever au coucher du soleil. Aujourd'hui 28 avril elles ont dû interrompre l'observation... Lorsque le vent dépasse 25 nds, la visibilité est mauvaise et les observations doivent être stoppées.