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Journée de lancement du 22 avril 2017

Le Port, Île de La Réunion.

A quelques 200 mètres du grand navire, le Marion Dufresne, sur un parking, deux grandes tentes blanches ont été montées pour l’occasion. A 10 heures, officiels, scientifiques et journalistes se rassemblent : c’est le lancement de la campagne océanographique d’exploration du banc Walters.

Tour à tour les orateurs se succèdent, entre deux averses, car c’est une belle journée de pluies tropicales, de celles qui vous mouillent en en instant, et qui tambourinent sur la toile tendue.

Après quelques mots de bienvenue que je prononce au nom de l’UICN, la parole est donnée à Janique Etienne du FFEM qui recadre ce projet dans les actions de cette organisation qui finance des projets de développement durable de par le monde. Ensuite c’est Nadia Deckert, du Ministère des affaires étrangères français et du développement international qui expose l’intérêt d’un tel projet pour la France dont la présence dans cette région est importante. Enfin, c’est au tour de Jonathan Lansley, secrétaire exécutif de l'APSOI (Accord pour les pêcheries du Sud de l’océan Indien) qui présente les objectifs et moyens de cette nouvelle organisation régionale de gestion des pêches. Ensuite, ce sont Philippe Bouchet du Muséum national d’histoire naturelle et Jean-François Ternon de l’IRD qui tracent un portrait fascinant des écosystèmes benthiques et pélagiques des monts sous-marins en général et du banc Walters en particulier. Ils sont suivis par Florence Galletti, également de l’IRD qui nous raconte, de façon très pédagogique les mystères du Droit de la mer ainsi que les négociations en cours à New York sur ce nouvel accord d’application sur la conservation de la biodiversité dans les zones au-delà des juridictions nationales.

Après ces riches nourritures de l’esprit, c’est avec plaisir que les participants ont dévoré le magnifique buffet servi par nos hôtes réunionnais.

L’après-midi, j’ai commencé par une présentation sur l’ensemble du projet et les articulations entre la composante recherche scientifique, dont la campagne sur le banc Walters est le point d’orgue, et les composantes sur la gestion et la gouvernance des monts sous-marins de la région. Cette présentation a été suivie de deux panels de discussion. Le premier animé par Estelle Crochelet s’est attaché aux questions de connectivité : comment les côtes africaines et celles de Madagascar sont-elles affectées par les monts sous-marins, et vice-versa, comment les oiseaux et les mammifères marins utilisent ces écosystèmes, comment le plancton profite des upwellings qui se créent autour des monts sous-marins ? Le second panel, que j’ai facilité, reposait la question des liens entre la production de connaissances scientifiques et la prise de décision. A la Convention baleinière internationale, à la Convention de Nairobi, au SIOFA ou pour les TAAF (Terres australes et antarctiques Françaises), comment les conseils scientifiques sont-ils apportés et comment sont-ils pris en compte ? Au niveau d’un pays comme Madagascar, comment les données essentielles aux bons choix pour la déclaration des aires marines protégées peuvent-elles être générées ?

Pour la dernière partie de l’après-midi, les membres de l’expédition ont présenté des détails de leurs activités à bord et les instruments embarqués : chaluts, filets pélagiques et autres dragues. Et finalement l’équipe de communication a présenté les moyens qui seront mis en œuvre : blog, site web, communication pédagogique avec les écoles, et le tournage d’un documentaire de 26mn, avec vues sous-marines, que l’on attend avec impatience.

La tête pleine de rêves de grandes découvertes, les participants ont terminé la journée par un excellent punch et quelques délicieux petits gâteaux.

Bon vent, bonne mer, et belles découvertes sur le banc Walters !

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